D'Autres Vies que la mienne d'Emmanuel Carrère
«Écrire sur ce qui me fait le plus peur au monde : la mort d'un enfant pour ses parents, celle d'une jeune femme pour ses enfants et son mari. […] Il est question dans ce livre de vie et de mort, de maladie, d’extrême pauvreté, de justice et surtout d’amour. Tout y est vrai.»
C’est l’histoire d’un couple de français qui se rendent au Sri Lanka dans le cadre de leurs vacances. Mais ces vacances vont vite tourner au cauchemar. En effet, ils rencontrent une petite famille française à l’hôtel où ils logent avec lesquels ils deviennent amis en un rien de temps. Un jour, les deux couples d’adultes décident d’aller faire un tour au village pendant que le grand-père de la famille surveille sa petite fille, Juliette, qui joue sur la plage en compagnie de son amie Osandi. Les parents sont de l’autre côté de la colline, au marché, lorsque la vague a recouvert une bonne partie de l’île. Ils entendent des gens dire « two hundred of children died »…
En rentrant à Paris, quelques jours après la catastrophe naturelle, Hélène apprend que sa sœur est atteinte d’un cancer. Ils vont tous deux rejoindre cette dernière et rencontrer plus tard son collègue et meilleur ami. Ils ont en effet partagé tous deux la souffrance de la maladie et tentent ensemble de faire face. On suit alors la vie et le travail de ces personnes, toutes deux juges essayant d’aider les classes moyennes dans leurs procès contre les organismes de crédit.
Nous avons apprécié ce livre, particulièrement grâce à son sujet très émouvant ainsi que prenant. Malgré quelques longueurs, notamment lorsque le narrateur nous présente le métier de juge, l’auteur ne nous ennuie pas et ne tombe pas dans le registre pathétique en dépit d’un sujet qui pourrait sembler difficile. Emmanuel Carrère nous fait partager dans ce livre son regard personnel sur des événements dont on a beaucoup entendu parler tels que le tsunami du 26 décembre 2004. Finalement, nous trouvons la plupart des personnages attachants et intéressants à découvrir.